Assemblée générale de ASHB voie de circulaire 2025

L'assemblée générale de l'ASHB sera à nouveau organisée par questionnaire en ligne. Nous vous présenterons les résultats lors de la rencontre de la branche du 2 juin à Zurich.
Curieux de voir ce contenu ?
Avec un abonnement d'adhésion, vous bénéficiez de
Exklusive Inhalte
Fachartikel, Job- & Marktplatzangebote
Aus- & Weiterbildung
Unterstützung bei Aus- & Weiterbildugnen
Starkes Netzwerk
Versicherungen, Rechtsberatung, Sicherheitswarnungen
Connexion
Passwort vergessen?
Vous n'avez pas encore de compte ? Mitglied werden
Autres articles spécialisés.
Articles spécialisés
Recommandations relatives aux objets non récupérés dans le cadre de mandats de réparation

Combien de temps faut-il conserver les objets laissés par les client·e·s ? Quelles sont les mesures à respecter lors de l’élimination de « passifs anciens » ?

Nous avons, en tant que VSGU, analysé les bases légales pertinentes concernant les montres et bijoux non récupérés dans le cadre de mandats de réparation par le biais de notre service juridique, et avons formulé ci-après des recommandations pratiques à cet effet.

 

Bases légales

Si un objet (bijou ou montre) est remis à l'entreprise à des fins de réparation et accepté par celle-ci, un contrat d'entreprise au sens des art. 363 ss CO est conclu. Cela à condition qu'il y ait accord sur le devis, si celui-ci a été demandé. En conséquence, l'entreprise (horloger, bijoutier-joaillier) est tenue de réparer l'objet et le client est tenu de payer la contrepartie correspondante. 

Que faire si, après la réparation, le client ne vient pas chercher la marchandise malgré la demande de l'entreprise ? Dans tous les cas, la marchandise ne peut être simplement jetée ou vendue de manière indépendante.

Légalement, l'entreprise (= débiteur de la réparation) dispose de différentes possibilités pour limiter la durée de l'obligation de conservation. En outre, elle peut procéder à une « vente en cas de retard du créancier » sur la base du « retard du créancier ». Si l'entreprise connaît le domicile du client, elle peut également faire valoir son droit de rétention légal et faire procéder à la « réalisation du gage » afin de récupérer les objets non retirés.

1. Procédure en cas de demeure du créancier (art. 91 ss CO)

La loi régit le retard du créancier aux articles 91 à 95 CO. Il y a retard lorsque le créancier (le client) refuse de manière objectivement injustifiée de coopérer à l'exécution ou d'accepter (sans justification) la prestation offerte par le débiteur.

La condition préalable à la défaillance du créancier est que l'entreprise ait proposé au client de venir chercher la marchandise réparée, mais que celui-ci ne vienne pas la chercher sans raison. Pour des raisons de preuve, il est recommandé d'informer le client par écrit, au plus tard dans un deuxième temps, que la marchandise est prête à être enlevée. Si le client ne vient toujours pas chercher la marchandise, l'entreprise dispose des options suivantes.

1.1 Droit de consignation (art. 92 CO)

Si le créancier (le client) est en retard de paiement, le débiteur (l'entreprise) est en droit de déposer la chose due aux risques et aux frais du créancier et de se libérer ainsi de son obligation. Le lieu du dépôt est déterminé par le juge (du tribunal du lieu d'exécution).

Le dépôt ne résout toutefois pas le problème du paiement en souffrance du client, raison pour laquelle cette option n'est pas recommandée.

1.2 Droit de vente par autorisation judiciaire (art. 93 CO)

Au lieu de déposer la chose, l'entreprise est en droit, conformément à l'art. 93 CO, après avertissement préalable et autorisation du juge, de la vendre publiquement et de déposer le produit de la vente.

L'entreprise doit procéder comme suit :

  1. La vente en cas de non-paiement doit être annoncée à la clientèle (toujours par écrit et par courrier recommandé à des fins de preuve). Si l'identité ou l'adresse de la clientèle est inconnue, la menace peut être publiée (par exemple dans le journal officiel du canton ou à la mairie du siège du magasin spécialisé). Il n'est toutefois pas certain qu'une telle menace publique soit jugée suffisante par le tribunal !
  2. Afin de permettre au créancier d'empêcher la vente par défaillance, celle-ci doit lui être notifiée au préalable. Le créancier doit en outre se voir accorder un délai raisonnable pour agir, soit en accomplissant l'acte qui lui incombe (par exemple, en venant chercher la chose), soit en fournissant au moins une garantie pour les frais de garde et d'entretien déjà engagés et ceux qui sont prévisibles jusqu'à la fin du retard du créancier. La durée du délai pour qu'il soit considéré comme raisonnable doit également être déterminée en fonction des circonstances particulières du cas d'espèce, un délai minimum de 30 jours à compter de la réception de la menace de vente par voie de l'autorité d'exécution étant généralement suffisant. Si le créancier reste inactif malgré la menace, il a tacitement accepté la vente par recours et doit également supporter les conséquences d'un résultat de vente non optimal.
     
  3. La vente de gré à gré nécessite l'autorisation du tribunal (tribunal de district/tribunal civil du siège du magasin spécialisé). Le tribunal détermine le lieu de la vente aux enchères et vérifie si toutes les conditions sont remplies.
     
  4. Si le juge a donné son autorisation pour la vente en vertu du droit de l'exécution et que la vente aux enchères publiques a eu lieu, l'entreprise peut déduire le produit de la vente de sa créance pour le travail effectué (majorée des frais de justice et des frais de réalisation). Si le produit de la vente est excédentaire, celui-ci doit être déposé auprès du tribunal pour le client. Il est vivement recommandé à l'entrepreneur de participer à la vente aux enchères afin d'éviter que le bien ne soit vendu à un prix inférieur à sa valeur. 
     
  5. Il se peut que le tribunal dispense l'entreprise d'une vente publique ou même d'une menace préalable à la clientèle, par exemple si la valeur du bijou ou de la montre est très faible (art. 93, al. 2, CO).

En résumé, il convient de retenir que la vente en désistement préventif s'avère longue et coûteuse, notamment en raison de l'autorisation judiciaire requise. Les frais liés à la procédure d'autorisation et à la vente publique sont à la charge de l'entrepreneur. La vente en désistement préventif n'est donc pas recommandée pour les objets de faible valeur.

La vente en désistement préventif a donc conservé une importance pratique limitée.

 

2. Alternative : Poursuite en réalisation de gage fondée sur le droit de rétention (art. 895 ss CC)

Le droit de rétention est régi par les articles 895 à 898 du Code civil suisse (CC). Le droit de rétention est un droit légal de gage sur des biens mobiliers. Il autorise le créancier d'une créance pécuniaire (par exemple une facture de réparation impayée) à conserver l'objet laissé jusqu'au paiement de cette créance (art. 895, al. 1, CC).

Le droit de rétention légal (droit de rétention) autorise l'entreprise, en tant que créancière d'une créance (par exemple des frais de réparation impayés), à conserver le bijou ou la montre réparé(e) qui n'a pas été récupéré(e) à titre de gage et à le/la faire ensuite vendre (art. 895 ss CC). Pour que le bijou ou la montre puisse finalement être vendu, les conditions suivantes doivent être remplies :

  1. Il doit exister une créance impayée à l'égard du client (par exemple, des frais de réparation non payés). La créance impayée doit en outre être exigible et en rapport avec l'objet retenu (bijou ou montre).
     
  2. Étant donné que l'objet non récupéré se trouve généralement en possession de l'entreprise avec l'accord du client (puisqu'il a été remis pour réparation), cette condition est en principe remplie.
     
  3. L'entreprise doit connaître le domicile du client. En effet, celui-ci doit être informé avant la réalisation par l'entreprise (art. 898, al. 1, CC) et le commandement de payer doit pouvoir lui être notifié par l'office des poursuites.

Si ces conditions sont remplies et que le client ne remplit pas son obligation (paiement de la créance en souffrance et enlèvement de la chose réparée), l'entreprise peut faire réaliser le bijou ou la montre par voie de poursuite en réalisation du gage et couvrir ainsi sa créance. Il est vivement recommandé à l'entrepreneur de participer à la réalisation du gage afin d'éviter que l'objet ne soit vendu à un prix inférieur à sa valeur.
 

2.1 Poursuite en réalisation de gage (art. 151 ss LP)

Si l'entreprise ne souhaite pas conserver plus longtemps le bijou ou la montre non récupéré(e) et souhaite le/la vendre pour couvrir sa créance impayée, elle doit procéder comme suit :

  1. L'entreprise doit déposer une demande de poursuite (avec indication de l'objet mis en gage, à savoir le bijou ou la montre) auprès de l'office des poursuites du domicile du client (art. 67 ss LP).
     
  2. Dès réception de la demande de poursuite, l'office des poursuites adresse au client un commandement de payer le montant des frais de réparation dus, majoré des frais de poursuite, dans un délai de 20 jours (art. 69, al. 2 LP). En règle générale, le client fait alors opposition sans indication de motifs (art. 74 ss LP).
  3. Pour poursuivre la poursuite, l'entreprise doit faire supprimer l'opposition par un titre de mainlevée auprès du tribunal (art. 79 ss LP).

Une procédure judiciaire entraîne des frais que l'entreprise doit à nouveau avancer. Le montant des émoluments et indemnités respectifs est fixé dans l'ordonnance sur les émoluments en matière d'exécution (OEmol LP) : Outre les dispositions générales applicables à tous les domaines de la LP (art. 1 à 15), l'ordonnance sur les émoluments détaille les émoluments de l'office des poursuites (art. 16 à 42), de l'office des faillites (art. 43 à 47) et des tribunaux (art. 48 à 62).

Les frais d'administration, de réalisation et de répartition sont prélevés en premier lieu sur le produit de la réalisation. Le produit net restant est versé au créancier à concurrence de sa créance, y compris les intérêts courus jusqu'à la date de la dernière réalisation et les frais de poursuite.

Si le produit ne suffit pas à couvrir intégralement la créance du créancier, celui-ci reçoit un certificat d'insuffisance pour le montant restant non couvert. Ce certificat habilite le créancier à poursuivre le débiteur dans un délai d'un mois à compter de la notification, sans nouvelle procédure d'exécution. Il peut donc directement demander une saisie pour le montant restant non couvert ou, s'il s'agit d'un débiteur en faillite (art. 39 LP), demander une menace de faillite.

En résumé, la conservation d'un bien non retiré suivie d'une poursuite en réalisation du gage est un moyen possible de se libérer de l'obligation de conservation et d'obtenir en même temps le remboursement d'une facture de réparation en suspens et des éventuels frais de conservation.

Cette procédure n'est toutefois recommandée que si le bijou ou la montre à réaliser a une valeur telle qu'elle permet de couvrir l'ensemble des frais (frais de réparation, de conservation et de poursuite que l'entreprise doit avancer).

En cas d'identité ou d'adresse inconnue du client, la poursuite en réalisation du gage est encore plus difficile. Une poursuite au siège de l'entreprise avec notification du commandement de payer par voie de publication officielle (par exemple dans le journal officiel du canton ou de l'office) peut éventuellement être envisagée. Cette procédure entraîne des frais encore plus élevés en raison de la publication du commandement de payer, l'entreprise devant également avancer tous les frais.

 

3. Alternative : Vente privée basée sur une clause contractuelle

Les dispositions relatives au retard du créancier sont de nature dispositive, c’est-à-dire non impérative. Les parties sont donc libres de convenir, au préalable, d’une réglementation propre pour la situation en question. En particulier pour les mandats classiques de réparation, il est recommandé de prévoir une clause contractuelle pour le cas de non-retrait de l’objet (cf. proposition de formulation ci-dessous).

Typiquement, une telle clause comprend les éléments suivants :

  • Fixation d’un délai : par exemple trois mois après la date convenue de retrait ou après une mise en demeure de retrait.
  • Définition des conséquences juridiques en cas de non-retrait dans le délai imparti : il peut notamment être prévu que l’obligation de garde prenne fin et/ou que le dépositaire acquière un droit à l’élimination ou à la réalisation (vente).
  • Il est également possible de prévoir l’affectation du produit de cette éventuelle réalisation (notamment compensation avec les frais de réparation et de garde, ainsi que la restitution d’un éventuel solde excédentaire au client).

Il n’est pas rare que les commerces spécialisés détiennent plusieurs objets de valeur réparés mais non retirés. Généralement, ces cas s’accompagnent également de diverses créances impayées au titre du salaire de l’ouvrage (frais de réparation).

 

4. Procédure plus pragmatique mais juridiquement incertaine

En l’absence d’un accord écrit avec la clientèle stipulant qu’un objet de valeur peut être réalisé (vendu) à titre privé par l’entreprise en cas de non-retrait, la créance impayée du salaire de l’ouvrage devrait en principe être recouvrée par la voie de la poursuite pour réalisation de gage. Cette procédure étant toutefois lourde et coûteuse, l’entreprise peut envisager une approche un peu plus pragmatique, bien que juridiquement sujette à caution.

Cette approche consiste à adresser une lettre recommandée à tous les clients qui n’ont pas retiré leurs bijoux ou montres, en leur fixant un délai de retrait. Dans ce courrier, l’entreprise doit en outre avertir le client que l’objet sera vendu en cas de non-retrait dans le délai imparti.

Si un client ne retire pas la lettre recommandée, l’entreprise peut publier l’avis de retrait et la menace de réalisation privée par le biais d’une publication officielle (par exemple dans la feuille officielle cantonale ou communale).

Si, malgré cela, un client ne se manifeste pas, l’entreprise est libre de procéder à la vente du bijou ou de la montre. Il convient toutefois de respecter les intérêts du client, en veillant à ce que l’objet soit vendu à un prix objectivement raisonnable. Afin d’accélérer la procédure, l’objet ne doit en aucun cas être vendu à un prix manifestement inférieur à sa valeur. Comme déjà mentionné, cette démarche n’est pas entièrement conforme au droit. Le risque que le client s’y oppose – éventuellement après la vente – doit être apprécié au cas par cas par chaque commerce spécialisé, en tenant compte de la situation concrète de la clientèle.

Le produit de la vente excédant les frais de réparation, de rappel et de réalisation doit être conservé au profit du client et lui revient en principe. En pratique, il est toutefois peu probable qu’un client qui n’a pas retiré son objet depuis des années et qui n’a pas réagi à l’annonce d’une vente privée revendique encore ce surplus.

 

5. Recommandation : Prévoir contractuellement le cas du non-enlèvement

Sur la base des explications ci-dessus, il convient de retenir que la vente ou la valorisation de bijoux ou de montres non retirés représente dans tous les cas une opération complexe et coûteuse, sans garantie de succès. De plus, il arrive régulièrement que les clients affirment a posteriori qu'ils n'ont pas passé de commande de réparation, mais qu'ils souhaitaient simplement obtenir un devis. Dans ce cas, l'entreprise ou le magasin spécialisé doit prouver l'existence d'un contrat d'entreprise conformément aux art. 363 ss CO.

Afin d'éviter de telles situations à l'avenir, il est recommandé de toujours conclure un ordre de réparation par écrit et de prévoir une clause contractuelle expresse en cas de non-retrait. Ainsi, le client ne pourra pas prétendre a posteriori qu'il n'a pas passé de commande de réparation, mais seulement demandé un devis.

Une mention correspondante sur le bon d'enlèvement (cf. proposition de formulation ci-dessous) suffit à cet effet. Celui-ci doit être signé par le client et conservé dans son original par l'entreprise comme pièce justificative.

En cas de non-retrait, la confirmation de commande ou le bon de retrait doit être conservé pendant au moins 10 ans. Il convient de convenir au préalable avec le client de la manière dont il sera informé de l'achèvement de la réparation (date de retrait convenue à l'avance ou invitation à venir retirer l'article).
 


Proposition de formulation pour le bon d'enlèvement :

Sur la base des explications ci-dessus, il convient de retenir qu'une vente

Si le client signataire ne vient pas chercher la marchandise mise à disposition [désignation de la marchandise] à l'adresse indiquée, même après un rappel recommandé fixant un délai, le magasin spécialisé est en droit de recouvrer le prix de sa prestation (majoré des frais de rappel et de mise en vente) sans autre notification en vendant la marchandise à titre privé.

Tout excédent éventuel du produit de la vente reste à la disposition du client dans le magasin spécialisé pendant un an. Les créances non couvertes (frais de réparation, de rappel et de mise en valeur) restent dues par le client.

Mandat de réparation accepté selon les conditions ci-dessus :

Adresse et coordonnées de la clientèle : ______________________

Nom et signature de la clientèle : ______________________

Lieu, date : ______________________ 



Remarque pour les grandes entreprises (magasins d’horlogerie, bijouteries, orfèvres) :

Pour les grandes entreprises (magasins d'horlogerie, bijouteries, bijoutiers-joailliers), il peut s'avérer utile d'intégrer une clause correspondante dans leurs conditions générales (CG). Il est important que la clientèle soit informée des CG avant la conclusion du contrat et qu'elle ait la possibilité d'en prendre connaissance. Les CG doivent en outre faire partie intégrante du contrat.

La remise du bijou ou de la montre doit également être confirmée par la signature du client. Ainsi, celui-ci ne pourra pas prétendre ultérieurement que le magasin spécialisé ne lui a pas remis le bijou ou la montre. Dans un tel cas, le bon de retrait doit être conservé (pendant au moins 10 ans).
 

Service juridique du VSGU

Si vous avez d'autres questions ou des incertitudes, veuillez vous adresser au service juridique du VSGU à l’adresse : info@vsgu-ashb.ch ou par téléphone au 041 926 07 92. Nos juristes se feront un plaisir de vous répondre.

Cet article a été publié en novembre 2024.

Roman Obrist, lic. iur., MAS, Service juridique VSGU-ASHB

04. nov.. 2024 • VSGU-ASHB • Services juridiques
Articles spécialisés
Protégez votre entreprise contre les loyers abusifs

Restez informé et assurez-vous de la meilleure location possible pour votre entreprise!

Comment se protéger contre les loyers abusifs et contester les augmentations de loyer?

Le droit du bail prévoit des mécanismes de protection pour éviter que les locataires ne fixent un loyer abusif. Un loyer est abusif s'il permet d'obtenir un rendement excessif de la chose louée ou s'il repose sur un prix d'achat manifestement exagéré (art. 269 CO). Les locataires commerciaux devraient tenir compte des points suivants :

  1. Justification de l'augmentation: le bailleur doit justifier par écrit (à l'aide d'un formulaire officiel) toute augmentation de loyer. Cette justification doit être compréhensible et basée sur des augmentations réelles des coûts ou des investissements.
  2. Respecter les délais: Une augmentation de loyer doit être communiquée par écrit au moins 10 jours avant le début du délai de préavis. L'augmentation ne prend effet qu'à l'expiration du délai de préavis.
  3. Contestation: dans les 30 jours suivant la réception de l'augmentation de loyer, vous pouvez la contester auprès de l'autorité de conciliation en matière de bail. Il est conseillé d'avoir tous les documents et données comparatives pertinents à portée de main pour étayer votre position.
  4. Conseil juridique: Envisagez de demander un conseil juridique, en particulier si l'augmentation de loyer est importante ou s'il s'agit d'une surface commerciale stratégiquement importante. 

En tant que membre de l'ASHB, vous bénéficiez de services juridiques gratuits de la part de nos juristes confirmés, qui ont l'expérience de la branche correspondante. Nous vous soutenons volontiers dans la défense de vos droits. Vous pouvez nous joindre par e-mail à l'adresse info@vsgu-ashb.ch ou par téléphone au 041 926 07 92.

Qu'est-ce qu'un bail commercial et quelles sont ses particularités?

Est considéré comme local commercial au sens du droit de bail tout local qui, conformément à la convention, sert à l'entreprise d'un certain commerce ou à l'exercice d'une certaine activité professionnelle (locaux de vente, bureaux, ateliers, etc.). Le fait que cette activité soit exercée à titre principal ou secondaire ou qu'elle soit lucrative n'est pas déterminant. Ce qui est déterminant, c'est l'usage convenu par les parties.

Dispositions spéciales pour la location de locaux commerciaux

Les dispositions du droit du bail selon les art. 253 ss. CO s'appliquent aussi bien aux baux d'habitation qu'aux baux commerciaux. Toutefois, la location de locaux commerciaux est soumise à de nombreuses dispositions spéciales qu'il faut connaître en tant que locataire. Le présent article en aborde certains aspects.

Même si un contrat de location peut en principe être conclu de manière informelle, c'est-à-dire même oralement, il est toujours recommandé de le faire par écrit pour des raisons de preuve et de transparence.

Quand un loyer indexé est-il autorisé et comment l'appliquer correctement?

L'accord selon lequel le loyer suit un indice n'est valable que si le contrat de location est conclu pour au moins cinq ans et que l'indice prévu est l'indice national des prix à la consommation. Tant que l'indexation est en vigueur, toute adaptation du loyer doit être annoncée avec un préavis de 30 jours pour la fin d'un mois. Si le bail se poursuit pour une durée indéterminée, l'indexation ne s'applique plus.

Comment déterminer correctement le loyer usuel dans la localité et le quartier?

Selon l'art. 11 OBLF (Ordonnance sur le bail à loyer et le bail à ferme d'habitations et de locaux commerciaux), la comparaison des loyers peut se faire au moyen des prix usuels du quartier au mètre carré pour des objets similaires. Selon l'art. 11 al. 1 OBLF, un loyer conforme aux usages locaux ou de quartier s'évalue en fonction des loyers d'autres locaux d'habitation ou commerciaux qui sont comparables à l'objet de location concrètement concerné en termes de situation, de taille, d'équipement, d'état et de période de construction (au sens de l'art. 269a let. a CO).

Il convient de noter, notamment en cas d'éventuelles augmentations de loyer, que la pratique des tribunaux est très exigeante en matière de comparabilité. Ainsi, elle exige au moins cinq objets comparables ; la situation est définie par la proximité des transports publics, des commerces, des écoles ou des zones de loisirs. En ce qui concerne la taille des objets comparables, un écart allant jusqu'à 20% est toléré. Des différences même minimes concernant l'équipement font que les objets ne se prêtent plus à la comparaison selon la pratique des tribunaux. En ce qui concerne l'état, le type, la date et l'ampleur des éventuelles rénovations sont pris en compte. En ce qui concerne la période de construction, des écarts de 10 ans sont admis, et de 20 ans pour les bâtiments plus anciens. Dans l'ensemble, les exigences (très élevées) de la pratique judiciaire en matière de preuve des usages locaux ou de quartier ont conduit à l'élimination de fait de ce critère dans la loi. Le critère des loyers usuels dans la localité ou le quartier ne peut plus être invoqué avec des chances de succès que dans les zones urbaines où il existe un grand nombre d'objets à louer se prêtant à la comparaison, et même dans les zones urbaines, les difficultés de preuve sont très grandes.

Que devez-vous savoir sur le droit de rétention du bailleur?

Conformément à l'article 268 CO, le bailleur a un droit de rétention sur les objets mobiliers qui se trouvent dans les locaux loués et qui font partie de leur aménagement ou de leur utilisation, pour une annuité échue et le semestre en cours. Le droit de rétention est exclu pour les objets qui ne pourraient pas être saisis par les créanciers du locataire.

Quels sont les délais et les formalités à respecter pour la résiliation de locaux commerciaux?

Les contrats de location peuvent être conclus pour une durée déterminée ou indéterminée. En règle générale, ils sont conclus pour une durée indéterminée et peuvent être résiliés en respectant les délais de préavis légaux. Pour les locaux commerciaux, le délai de résiliation légal est de six mois (art. 266d CO). Ces délais ne peuvent pas être inférieurs.

Dans le cadre de la location de locaux commerciaux, la date de résiliation tombe, selon la loi, à la fin de chaque période de location de trois mois. Toutefois, les contrats types prévoient souvent des dates de résiliation fin mars, fin juin et fin septembre. Si les dates ou les délais de résiliation contractuels ou légaux ne sont pas respectés, la résiliation est tout de même valable, mais ne déploie ses effets qu'à partir de la prochaine date possible. La résiliation d'un bail d'habitation ou d'un bail commercial est soumise à des conditions de forme particulières. Les locataires doivent donner leur congé par écrit. Les bailleurs, quant à eux, doivent utiliser le formulaire officiel. Si les prescriptions légales de forme ne sont pas respectées, la résiliation ne déploie aucun effet. Une exception s'applique toutefois à la résiliation par le locataire : la restitution anticipée de la chose avec l'offre simultanée d'un locataire de remplacement acceptable, c'est-à-dire solvable, est possible même si elle n'est pas annoncée par écrit.

Pourquoi est-il si important d'indiquer précisément le but de l'utilisation?

Le but de l'utilisation doit être décrit avec précision afin d'éviter tout malentendu ultérieur. Le bailleur doit être informé au préalable et par écrit de toutes les modifications ou extensions de l'utilisation convenue. Les modifications ou extensions importantes de l'utilisation prévue nécessitent l'accord écrit du bailleur.

Quels sont les détails à prendre en compte dans la description de l'objet loué?

Il faut veiller à ce que la désignation de l'objet loué soit correcte. Les pièces, les annexes et les places de parking doivent notamment être désignées avec précision. Si la taille est indiquée en mètres carrés, elle doit être correcte ; sinon, s'il manque des mètres carrés, le locataire a droit à une réduction ou aux mètres carrés exigés.

Comment la forme juridique du locataire influence-t-elle votre responsabilité?

Lors de la désignation des parties, il est important de les désigner précisément. En ce qui concerne le locataire, il faut notamment faire attention à la forme juridique, à savoir s'il s'agit d'une personne individuelle, d'une société simple, d'une Sàrl, d'une association, d'une société anonyme, etc. Cela a une grande influence sur la responsabilité. Si le bailleur devait être représenté, il faut garder à l'esprit que le représentant ne peut jamais être le bailleur.

Pour de plus amples informations et renseignements, veuillez vous adresser à notre service juridique via info@vsgu-ashb.ch ou par téléphone au 041 926 07 92.

24. juin. 2024 • Services juridiques ASHB • Services juridiques
Etes-vous déjà membre de l'ASHB?